Francis Bacon
Publié dans Artistes
Francis Bacon est un peintre britannique. Peintre de la violence de la cruauté et de de la tragédie d'où jamais, à ses dires, « l'odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux », l’œuvre de Francis Bacon se déploie en grands triptyques mettant en scène sa vie, ses amis, son admiration pour Velasquez, Vincent Van Gogh ou Picasso, ou par des portraits torturés, comme pliés dans la texture de la toile, de ses amis Michel Leiris, Mick Jagger, etc.
Francis Bacon naît à Dublin en Irlande de parents britanniques anglais. Le jeune Francis est un enfant maladif, asthmatique, que son père éduque avec rigueur. Ce dernier est éleveur et entraîneur de chevaux. À la déclaration de guerre en 1914, il est affecté au ministère de la guerre à Londres, la famille vit dès lors entre Londres et Dublin. Ne pouvant suivre une scolarité normale, le jeune garçon a un précepteur. Francis Bacon est rejeté par son père lorsque son homosexualité est découverte — une anecdote dit que son père l'aurait renvoyé du foyer familial à l'âge de 16 ans après l'avoir surpris en train d'essayer les vêtements de sa mère. Sa mère lui verse néanmoins une pension régulière qui lui permet de vivre à Londres.
Quittant l'Angleterre, Bacon passe plusieurs mois entre Berlin et Paris, où il mène une vie de bohème, exerçant différents métiers dont celui de peintre-décorateur d'appartements. Il réalise dessins et aquarelles. De retour à Londres, en 1928, il expose dans son atelier de Queensbury Mews. Il s'installe comme décorateur et peint ses premières toiles sous la forte influence du surréalisme et de Picasso, dont il a pu admirer les œuvres lors de son séjour à Paris à la galerie Paul Rosenberg. Les dessins d'après Picasso de cette époque, visibles dans ses carnets, montrent ainsi la façon dont Bacon s'en est inspiré, et les similitudes avec le travail de celui-ci.
Bacon est largement un artiste autodidacte. Parmi ses influences, on reconnaît non seulement Picasso mais aussi Vélasquez , Poussin ou encore Rembrandt. Lors d'un entretien, il affirma que l'influence du surréalisme sur son travail ne provenait pas de la peinture mais des films de Luis Buñuel comme le Chien Andalou.