Il pense alors aux deux pôles psychiques d'un individu. Séparés pour l'éternité comme dans un récit mythique, ils se retrouvent dans un baiser post-mortem. Beaucoup ont pensé que l'utilisation pertinente et inventive des cadavres par Joel Peter Witkin incarnait en fait la décadence de l'art : Grossier jugement.

Les policiers et les médecins qui autorisèrent Witkin à utiliser des corps s'accordent tous pour dire et témoigner que sa relation aux morts est sensible, respectueuse. Travailler pour lui et avec lui demeure un privilège. L'intérêt de Joel Peter Witkin pour l'alchimie résulte de sa capacité à considérer le corps comme un médium ayant un potentiel magique. La métaphysique de la chair se révèle être l'harmonie du macrocosme et de son contraire, le microcosme. À ce sujet, il dira:

 « … je sais que le fondement de tout mon travail repose sur le désespoir de l’âme. Mes bienfaiteurs photographiques sont morts. Je vis pour créer des images représentant la lutte pour la rédemption des âmes. »