Dans la cuisine, Le shérif Schley leva les yeux et il vit, dans la pénombre, une grande carcasse qui se balançait, pendue à l’envers à une poutre. Elle avait été décapitée, éventrée et vidée de ses entrailles comme une biche à la manière des chasseurs de la région. Vision familière à l’époque de la chasse aux rennes. Le shérif mit un moment pour réaliser que ce qui pendait à cette poutre n’était pas la carcasse d’un renne, mais le corps sans tête d’une femme... Celui de Bernice Worden, comme il allait l’apprendre plus tard. 

Des policiers de la région et des enquêteurs du laboratoire criminel du comté se joignirent aux hommes du shérif. Les investigations demandèrent l'utilisation d'un générateur et de nombreuses lampes à arc afin d'éclairer les moindres recoins de la sombre demeure. Ces dernières mirent en lumière l'horreur avec un grand H.

 

Un sinistre inventaire:

Un bol à l’allure étrange se révéla être le haut d’un crâne humain. Les abat-jours et la corbeille à papiers étaient en peau humaine. Un fauteuil était lui aussi en peau humaine. Le lit de Gein était "décoré" avec des crânes. Les adjoints découvrirent des sexes de femmes desséchés dans une boîte à chaussures, une ceinture faite de mamelons, des têtes humaines réduites (en fait des "masques de peau" remplis de chiffons), et quatre nez.