Beaucoup d'éléments permettent de déduire que le crime sordide commis par les deux frères a été prémédité et mettent à mal leur stratégie de défense au cours de leur procès, basée sur les supposés abus sexuels répétés de leur père et la folie tyrannique de leur mère. Lyle et Eric vont jusqu'à évoquer leur terreur d'être tués par leurs propres parents, prétendument déviants et profondément pervers. Mais rien n'a jamais pu établir la preuve de ce qu'ils avançaient et il semble que le mobile de leur crime n'avait pour seule et unique motivation que l’appât du gain. Seul le témoignage de leur cousine Diane Vander Molen, laisse planer le doute.

 

En 2017, dans le cadre d'un documentaire de ABC, elle dira aux journalistes : «Je me souviens une nuit, Lyle est venu me voir. Il est devenu très sérieux et m’a demandé s’il pouvait dormir dans le lit près du mien parce qu’il avait peur de rester dans sa chambre parce que son père le touchait, et là il m’a montré ses parties génitales»

De sa prison, lui aussi interrogé pour ce documentaire, Lyle Menéndez, expliquera par téléphone aux journalistes que les choses auraient pu être différentes. «C’est choquant de penser… que j’ai pris la vie de quelqu’un, de mes parents… Cela paraît inimaginable si l’on pense à ce que je suis aujourd’hui», glisse-t-il. «J’accepte tout ça. Vous êtes souvent défini par une petite partie de votre vie, mais ce n’est pas ce que vous êtes en réalité. Mais vous ne pouvez rien changer. Vous êtes piégé par les décisions que vous prenez. Je suis ce gamin qui a tué ses parents, et aucune rivière de larmes ne pourra changer ça, et aucun regret ne pourra changer ça.»