Peu à peu, la compréhension apportée par la science sur la condition des personnes atteintes de difformités a fait évoluer les mentalités. De nos jours, quelques cirques de « freaks » américains existent encore, mais nouent un rapport sain avec le public. Il n’est plus question de le choquer de façon malsaine et gratuite, mais bien de l’ouvrir à la différence tout en lui montrant qu’on peut faire de ses tares un talent d’exception et que la beauté est relative ; ses standards étant bien souvent subjectifs, au-delà de l’harmonie mathématique des formes.

Mais depuis toujours, les humains atteints de pathologies congénitales ou génétiques font écho aux créatures fantasmagoriques qui alimentent les mythes de l’humanité depuis les temps immémoriaux. Certaines croyances continuent de perdurer, souvent pour le pire. Actuellement, dans certaines contrées, comme en Inde par exemple, les populations vont voir dans l’enfant difforme qui vient de naître l’un des Dieux de leur panthéon tandis qu’en Afrique du Sud, les personnes touchées d’albinismes sont mutilées ou tuées pour leur chair à laquelle les sorciers prêtent des vertus magiques. Des associations ont vu le jour pour leur venir en aide et les protéger contre ces superstitions tenaces d’un autre âge.