Malgré cette fonction et la présence d’un badge de la secte à leur domicile, Aum Shinrikyō n’est pas suspecté par la police, sa responsabilité ne sera reconnue qu’en 1995 ; le chef de la police nationale reconnaîtra alors les faiblesses de l’enquête.

En avril 1990: le groupe s’essaie au bioterrorisme : trois véhicules sont équipés pour répandre de la toxine au botulinum. Le premier entre dans Tokyo, répandant le produit, et se dirige vers le parlement japonais. Un autre véhicule devait se diriger vers la ville de Yokohama et la base navale américaine de Yokosuka. Le troisième est utilisé dans la zone de l'aéroport international de Narita. L'attaque est un semi-échec ; la faible virulence de la souche bactérienne utilisée, l'insuffisance de quantité et l'obstruction d'une partie des dispositifs de dispersion sont les raisons envisagées. L’épisode ne sera connu qu’après 1995.

En 1992: ils tentent en vain de se procurer le virus Ebola au Zaïre, lors d'une mission « humanitaire » menée par le gourou en personne accompagné de quarante autres membres de la secte; révélé en 1995.

En 1992: ils planifient la production d’armes à feu et de sarin qui débuteront en 1993; ils réussissent à fabriquer du sarin mais le premier prototype de fusil ne sortira qu’en 1994[2] et l'entreprise s’avèrera un échec.