Dans un courrier daté du 26 avril 2012, il m'avait envoyé une cassette audio enregistrée. Cette dernière est une compilation personnelle renfermant de nombreux extraits et musiques de films dans des genres très variés. Tous ces morceaux choisis ne l’avaient pas été par hasard et en disaient long sur sa vision de la vie.
Ian Brady est finalement décédé le 15 mai 2017 des suites d’un cancer, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, en emportant certains de ses secrets dans la tombe. Jusqu’au bout, il aura laissé planer le doute sur l’emplacement des restes de l’une de ses victimes qui ne fut jamais retrouvée. Du fin fond de sa cellule, il aura torturé psychologiquement la mère du petit Keith Bennett dont le corps se trouve toujours quelque part, probablement dans la lande de Saddleworth.
Ainsi, Ian Brady aura finalement eu le dernier mot.
Homme le plus détesté d’Angleterre, il fut sans nul doute le pire tueur en série du vingtième siècle de toute la Grande-Bretagne et son affaire aura laissé une empreinte indélébile dans l’inconscient collectif, à l’instar de Jack l’Éventreur au XIXe siècle.
 « Même les tueurs en série ne sont pas tout à fait qui l'on croit. Ils peuvent parfois être la corde tendue au-dessus de l'abime spirituel, entre l'homme et ses espoirs déçus.»
Ian Brady, Les Portes de Janus, 2001.