Interview pour "Sadique Master"
Publié dans Correspondances, interviews
Nicolas : Effectivement, L’exorciste 3 explore un thème assez riche (possession démoniaque d’un serial killer) inexploré à l’époque. Rolling et Dahmer se sont identifiés à ce personnage, relégant au Mystère un aspect de leur personnalité qu’ils ne pouvaient comprendre autrement. Ils ont tous deux vu ce film alors qu’ils avaient déja tué, et qu’ils se posaient des questions sur ce qui les avait poussé à le faire. Pour eux, cela ne pouvait s’expliquer que par le Diable. Et il faut admettre que Brad Dourif est habité par son personnage (comme souvent). Donc je peux comprendre cette fascination qu’ils ont partagé pour ce personnage du Gemini.Â
David : L’idée est pertinente mais pour ma part, je pense qu’il s’agit-là d’une coïncidence de la part de tueurs qui étaient tous deux en quête de puissance et indépendamment de leurs instincts meurtriers, des amateurs de fantastique et d’horreur. La saga des films « L’Exorciste » étant un des incontournables pour tous les amateurs de films d’horreur, Rolling et Dahmer ne pouvaient certainement pas passer à coté tout comme Jeffrey Dahmer, amateur science fiction, ne pouvait passer à coté de la saga « Stars Wars ». Il éprouvait une grande fascination pour le personnage de l’empereur et s’était offert des lentilles de contact jaunes pour avoir son regard et faire sensation dans les night-clubs gays.
V:
SM : Plus ambiguë; parlons de la notion du voyeurisme et de la frontière entre le fictif et le réel.Â