Je pense à notamment Ian Brady (qui avec sa femme Myra Hindley furent responsables des Meurtres de la Lande) disant : « Les tueurs en série, sur ce point en particulier, comme les écrivains, poursuivent la quête d’une forme d’immortalité d’une façon solitaire et similaire, l’un utilise le stylo au lieu d’un couteau, l’autre la peau au lieu du papier. En termes métaphasiques, pour eux le meilleur média est l’homme, le reste n’a pas assez de substance, manque de durabilité et de satisfaction existentielle, il n’y a pas de substitut à la possibilité d’écrire sur des pages vivantes, des pages qui respirent. » – Ian Stewart Brady. » – (Extrait du livre : Les portes de Janus)

Bien que Brady utilise le relativisme moral pour justifier ses propres crimes, le fond de cette citation amène tout de même à certains questionnements…

 

Nicolas : Plus largement, le faits divers inspire le drame. La spécificité du meurtre en série, c’est que de par sa nature (un meurtre, la furie médiatique, une période de calme, un autre meurtre), il obéit bien au format de la fiction à rebondissements. Le terme « serial » renvoie d‘ailleurs aux feuilletons des années 30. Il est aussi vrai que le thème du tueur en série est un thème récurrent du polar, du film d’horreur et même de la fiction grand public.Certains tueurs en série connus (Kemper, Bundy, Dahmer) commettent des abominations qui dépassent de loin l’imagination des auteurs les plus graveleux. Les serial killers sont depuis 20 ans profondément ancrés dans l’imaginaire populaire. Est-ce une mode qui passera ? Ou est-ce que ce « mythe » sera réinventé de manière cyclique, comme les vampires ou les zombis ?