Interview pour "Sadique Master"
Publié dans Correspondances, interviews
Aussi, soit dit en passant, la bible elle-même a inspiré bon nombre de tueurs en série, bien avant l’invention du cinématographe ! Ainsi, le cinéma agit également comme une catharsis sur les esprits. Combien de films ayant vu le jour ont eu pour effet d’apaiser les consciences ?… De transcender l’horreur ? Je pense aux films de guerre qui permettent, bien au-delà du divertissement, la reconnaissance de la douleur de ceux qui l’ont subi. Ces films rouvrent des débats et contribuent à faire avancer les mentalités. Ils ont un pouvoir rédempteur… Je pense notamment à « Platoon » et à « Apolypse Now » qui mettent en avant l’absurdité de la guerre et toute son horreur.
C’est là qu’on distingue deux types de films concernant les tueurs en série. Il y a ceux qui relatent un fait divers pour mieux le dénoncer et celui dont la vocation est d’alimenter le fantasme et de faire peur. En France, peu de films glorifient les serial killers. Les raisons sont certainement d’origines culturelles et historiques (Il faudrait développer). Récemment, le film « SK1″ dont le sujet est la traque de Guy Georges est dans ce registre. Par le passé, il y a eu le film « J’ai pas sommeil » relatant le parcours de Thierry Paulin et le téléfilm « Dans la tête du tueur » relatant celui de Francis Heaulme. Aucun de tous ces films ne montrent les tueurs en série comme des êtres séduisants ou des anti-héros mais traduisent, au contraire, l’horreur dans toute sa banalité.
Aux USA, les choses sont bien différentes. La plupart des films ayant pour thèmes de vrais tueurs en série les glorifient et sont, au final, assez sensationnalistes. Là encore, les raisons sont culturelles et historiques.