Pour ma part, lorsque j’explique ma démarche, les gens comprennent bien vite que je ne suis pas dans le business de la Murderabilia, mes intentions étant davantage portées par une démarche anthropologique que par un intérêt mercantile. Mon livre « Les mots du mal – Mes correspondances avec des tueurs », parut en février 2018 aux éditions Camion Noir, explique le bien-fondé de mon intérêt pour ce sujet et apporte de nombreux éléments de réponses en plus de livrer le fruit d’un intense travail d’investigation et de correspondances qui se sont étalés sur presque neuf ans.
Est-ce compliqué d’être passionné en France, où le murderabilia est bien plus rare qu’aux États-Unis notamment ?
Si le phénomène de la Murderabilia est bien moins connu en France qu’aux Etats-Unis, il n’est pas pour autant plus difficile de s’y adonner car tout se passe essentiellement sur internet. En France, les médias s’acharnent à diaboliser le phénomène de la même manière qu’ils le faisaient, il y a encore une petite quinzaine d’années, avec le milieu Metal ou Gothique, c’est-à -dire en véhiculant d’énormes clichés et en laissant s’exprimer les plus idiots. Ce manque d’impartialité est regrettable et n’a aucun effet sur le phénomène qui continue d’exister.
Que pensez-vous des récents documentaires et/ou fictions qui traitent des serials killer ?
Les médias et la culture populaire contribuent largement à faire du tueur en série un personnage séduisant ou fascinant.