L'art des tueurs : pourquoi ?
Publié dans Correspondances, interviews
Patrick Wayne Kearney aime les intrigues. Il faut parfois en gérer les inconvénients parce qu'elles peuvent donner lieu à de sacrés quiproquos entre correspondants extérieurs. En effet, Patrick Wayne Kearney entretient des correspondances avec des personnes dont il croise les informations échangées avec eux. De temps en temps, cela donne lieu à des situations ubuesques et à des conflits entre ses correspondants.
La règle d’or, est qu’il ne faut jamais perdre de vue qu’on peut se faire manipuler. Souvent, les tueurs en série prennent plaisir à jouer avec les affects des uns et des autres. Bien qu’ils soient enfermés à jamais derrière les barreaux, c’est une façon pour eux d’exercer encore un pouvoir, comme ils le faisaient avec leurs victimes. Il faut rester sur ses gardes, ne faire confiance à personne de l’extérieur et prendre beaucoup de recul sur les choses.
Y-a-t-il un objet ou une Å“uvre dans votre collection que vous affectionnez plus que les autres ? Si oui, lequel et pourquoi ?
Non. Toute création est unique et raconte quelque chose de différent selon la personne qui l'a produite. C’est ce qui en fait tout l’intérêt. Chaque œuvre a été créée dans l’ombre et l’exigüité d’une cellule, avec les moyens du bord, selon des méthodes personnelles. Parfois, c’est avec du papier de récupération, des documents administratifs des prisons ou sur les menus semestriels de la cantine, du carton de boites d’emballage alimentaire et encore, d’autres fois, sur du vrai papier à dessin ou des cartons entoilés. Le support en dit long sur l’origine de ces créations si spéciales, il témoigne de la difficulté de créer en milieu carcéral.